Philippe Pelissier (8 buts) a été fidèle à sa réputation de battant. En première
mi-temps, il a été le seul à épauler efficacement en attaque Arnaud Nita face à une
équipe de Wittelsheim plus solide qu'on l'imaginait. (Photo Christophe Chavignaud.) |
On dit habituellement qu'un joueur ne fait pas une équipe. Samedi soir pourtant, sans Arnaud Nita, on peut se demander si les handballeurs du SRVHB auraient été en mesure de se sortir des griffes alsaciennes de Wittelsheim. D'ailleurs, dans les tribunes, et dès le coup d'envoi, le président Jean-François Krakowski, en spécialiste forcément averti, avait déclaré, " Ce soir, on ne peut pas perdre, Nita va sortir un grand match... "
" J.-F. K. " ne s'est pas trompé.
Dans une configuration tactique plutôt inhabituelle, en raison de la double absence des demi-centres Patrick Berettoni (entorse de la cheville) et Gérald Imbert (contracture musculaire au mollet), le SRVHB a en effet longtemps bafouillé son handball lors de cette 18e journée du championnat de nationale 1, incapable par ailleurs de défendre efficacement. Heureusement qu'il y avait donc Nita et son bras droit. Sans lui, sans aussi le gardien Thierry Eme ou Philippe Pelissier, Saint-Raphaël aurait fort bien pu boire la tasse.
Philippe Prima : la confiance retrouvée
Cela n'a pas été le cas. Et le SRVHB a su, en définitive imposer sa maîtrise technique pour s'imposer 32-29. Il faut dire qu'en seconde période, Philippe Prima, essentiellement cantonné dans un rôle défensif lors des trente premières minutes de jeu, a pris ses responsabilités. Face à une défense haut-rhinoise jusque-là très rugueuse, très compacte, il a démontré toutes ses qualités dans une position d'arrière. La puissance de sa frappe a fait le reste. Ses cinq buts (sur six tirs) inscrits en seconde mi-temps ont incontestablement pesé lourd dans la balance.
Et c'est en cela que la prestation des hommes de Jean-Luc Busselier et Jacques Champion est intéressante. Le SRVHB possède des individualités capables de faire la différence à tout moment. La semaine précédente à Folschviller, c'est Stéphane Buisine (9 buts) qui avait placé son équipe sur les rails du succès. Arnaud Nita, Philippe Pelissier, Philippe Prima, Thibault Bachelet, Gérald Imbert ou Patrick Berettoni (pour n'en citer que quelques-uns) peuvent aussi être décisifs. Lorsque tout ce joli monde évolue sur le même tempo, alors là, le SRVHB devient réellement irrésistible.
Cela n'a malheureusement pas souvent été le cas. La 2e mi-temps du match aller contre Lyon-Caluire en décembre dernier fait encore référence.
Référence dont les Raphaëlois devront absolument s'inspirer dès samedi à Belfort.
J.-C. BAILICHE.