L'ASCA a mis fin une longue série sans victoire face à la Robertsau dans un derby dominé par les défenses et les gardiens. Mais, cette fois, les Wittelsheimois ont su se montrer supérieurs dans un secteur habituel point fort des Strasbourgeois.
ASCA Wittelsheim 22 Robertsau 18
Un succès en Coupe de France excepté, l'ASCA n'avait plus battu la Robertsau depuis... 1984 ! On peut se douter, dès lors, de la joie des Wittelsheimois après cette victoire amplement méritée et conquise au terme d'une partie très engagée (16 exclusions, 1 carton rouge) comme tous les derbies entre les deux clubs. « Nous avons perdu le match en début et fin de partie » commentera Vincent Bléger après la rencontre. Exact. Un 4-0 en 11' (premier but strasbourgeois à la... 12e' !) puis un 3-1 en fin de rencontre seront à l'origine de la défaite de la Robertsau. Mais, il y eut aussi les 45 autres minutes où l'ASCA ne permettra jamais aux visiteurs de prendre le commandement. Pourtant, lorsque la Robertsau parviendra à revenir à la hauteur de son adversaire (7-7, 27e', 9-9 au repos et 10-10, 35e'), l'inquiétude était réelle dans le camp wittelsheimois. Les supporters locaux pouvaient alors craindre le pire, surtout avec tous ces « face à face » vendangés : dix au total par Schneider, Bokr, Herbrecht, Mroczek, Battmann (2) et Simonet (2). Une réussite même limitée à 50% dans ce secteur aurait permis à l'ASCA de « tuer » le derby bien plus tôt. Et puis, le Tchèque Thomas Bokr (1 but sur 6 tirs sur action de jeu) n'est pas (encore ?) ce réel danger en attaque que l'on attend d'un renfort étranger. Heureusement, la défense et deux excellents gardiens (Piotrowski se montrant l'égal de Hoffer) viendront au secours des Wittelsheimois. La Robertsau allait se casser les dents sur ce véritable mur et les réussites de Gilles Arnold (5 buts en seconde mi-temps) ne suffisaient pas. A 19-14 (54e), la cause semblait entendue. Mais, les Strasbourgeois manifestèrent un sursaut (19-17, 58e') stoppé par les ultimes buts de Bokr (sur penalty), Schneider et Makijonko. « Nous avons gagné grâce à la défense et nos gardiens. Mais, en attaque ce n'est pas encore çà, à l'image de Thomas Bokr. Enfin, tant qu'on gagne ce n'est pas grave ! » Une conclusion réaliste signée Jean-Paul Billig. J.-P. G.
